Cabane

Le Kiosque du Vallon

Le Kiosque du Vallon était une architecture à la fois expérimentale et poétique. Exclusivement construite avec
les ressources disponibles sur site et sans aucun outillage électrique, elle s’insérait harmonieusement et respectueusement dans son environnement. Propice à l’écoute et à l’observation, elle vous invitait à une expérience au cœur de la forêt. Équipée de bancs, tables et tabourets c’était aussi le lieu idéal pour une halte après une promenade forestière.

Artiste

Antoine Titière
Paul Friedrich Millet
Syméon Lefebvre

France

Leurs activités sont très diverses et se complètent. Paul a monté un atelier partagé au cœur de Paris, pour y développer le travail du métal. Syméon se déplace en fonction des commandes, et adapte ses techniques à l’environnement. Antoine est assistant dans un atelier de souffleur de verre dans la Meuse. Leur quête pour maîtriser des gestes artisanaux oubliés passe par une observation d’objets anciens, puis une réflexion sur leur usage, leur fabrication et leur contexte de production. Ils ont appris à utiliser et à fabriquer leurs outils grâce à des vidéos Youtube. Internet s’est révélé pour eux d’une richesse incroyable tant pour la théorie que pour la pratique. Les tutoriels, souvent réalisés par des amateurs, rendent accessibles ces techniques de manière stimulante. Ils ne se considèrent pas autodidactes : ils se définissent comme les élèves de tous ceux qu’ils ont visionnés, lus ou écoutés.

Concept

Réalisé sur place en six semaines, le Kiosque du Vallon est le lieu d’une mise en pratique de tout ce que les artistes ont pu apprendre sur le net.

Les 1100 tuiles de la toiture sont issues des frênes morts, qui ont été sciés et fendus à la main. La structure est composée d’arceaux en noisetier épluché, cintrés en séchant entre des piquets plantés au sol. Les ligatures sont faites avec de la clématite et des éclisses (une corde obtenue à partir du bois entre l’écorce et le cœur du noisetier). La toiture, inspirée de la vannerie traditionnelle, est un dôme tressé avec une clef de voûte empruntée aux yourtes mongoles. De la colle néolithique solidifie les assemblages (« brai de bouleau », un goudron issu de la carbonisation de l’écorce de bouleau dans des conserves en métal fermées).

L’Odyssée des Cabanes a permis aux artistes de démontrer qu’une construction éco-responsable et à la portée de tous est possible. Les bénévoles présents lors du chantier ont tous apportés « leur branche » à l’édifice.